« Tu comprends, si c’est pour coucher avec elle, je n’y arriverai pas ! Ca me fait mal de te l’avouer…» C’était en quelque mot ce qu’il me racontais. Dans une espèce d’ambiance intime, celle d’un endroit ouvert que pour nous deux seulement. Un peu feutré, bercé de lumière chaude et agréable. Moi je l’écoutais.

Une parmi tant d’autre qui ne cherchais qu’à s’amuser, on en a tous croisé. Ce sont les pire. Toujours jeune et belle, souvent heureuse de te voir, jamais en mal d’homme. Perpétuel tourbillon d’affectivité à fleur de peau. Créatrice d’un mal plus profond que la solitude. Celui des idées, des rêves. Elles occupent tout si vite. On ne pense plus qu’a elle. Même pas de leur faute. Les gens se font des films, c’est tout. On peut pas leurs en vouloir, ce genre de filles courent les rues.

Il n’y a pas si longtemps que ça, je les supportais encore. Mais maintenant, je ne veux plus les voir. Elles se vexent, ne comprennent pas ; innocentes qu’elles disent. Sans savoir qu’elles traînent derrière eux un bon paquets de prétendants malheureux ; triste de s’être fait berné par de telles personnages. J’ai appris à les connaitres, pas toutes ; souvent futiles et toujours déçues par les autres. Elles ne s’en sortiront jamais. Elles ne le peuvent pas. Comme souvent, la chose la plus difficile quand on est malade ; c’est d’accepter sa maladie, de la comprendre, et de la dominer. C’est pas commode. Et bien souvent, elle pensent être maître de leurs choix. En réalité, elles subissent tout, et en sortent conforté dans leurs envies de s’amuser.

J’y ai eu droit à toutes ses jérémiades. Rapidement tournée en rage narcissique. Tous les maux du monde sont pour lui. A force, il me persuadait que si un avion allait se planter, ce serait forcement sur ses pompes. Il en rajoutait toujours un peu plus. Bel acteur pensai-je. Il ne jouait quand même pas beaucoup.

Moi je n’ai fait qu’écouter. Egoïstement sourd à ses appels. Je ne voulais pas devoir prendre un parti quelconque. Ma vie va bien, moi. Ils ne comprennent jamais ça. Je ne refuse pas de les aider, je m’en fou. C’est pas pareil.

Dans ces cas là, y’a rien à faire. Juste s’assurer que son verre ne soit jamais vide, et qu’il ne détourne pas sa rage envers l’autre. La fille. Sa fille. Moi des comme ça j’en veux pas. J’en veux plus. Elles sont aussi intéressantes qu’un rouleau de papier toilette. Faut pas croire. Je suis pas macho, j’aime les femmes. Mais si une personne veut me connaître, elle a tout intérêt à y mettre du sien. Y’a pas de concours d’entrée, mais la sélection est rude. J’en ai trop vu qui se sont fait avoir. Je suis las des minauderies communes à la majorité des femmes. Elles m’ennuient profondément. Je n’arrive à supporter ce genre de choses que chez une amie que je connais depuis suffisamment longtemps pour que sa sincérité me touche. Les autres…

Votre ex / copain vous trompe ? Pas de bol, vous avez mal choisis, c’est un con oubliez le. Appelez moi, on prendra un verre à sa santé…

Vous l’avez trompé ? Il était bon, au pieu, l’autre ? D’une façon ou d’une autre, vous êtes conne, j’espère qu’il vous oubliera rapidement, et que cela ne le blessera pas trop. Dites lui de m’appeler, on ira boire un coup…

Vous sortez la carte de l’amitié ? Souvent ressenti comme un échec de la part de l’homme. C’est en fait votre échec. Ne me dites pas que vous n’étiez pas capable de savoir ce qu’il ressentait avant qu’il vous le dise ! Vous n’aviez qu’à pas jouer avec lui. Ne rêvez pas, si il vous rappelle, il se fera mal. Vous venez de perdre une personne qui vous aimiez bien, sans plus. Mais un bon ami quand même. Peut être même ce qui aurai put devenir votre meilleur ami. Il arrive ce verre ?

Un lourd vous colle ? Expliquez lui clairement, sans haine aucune et coupez les ponts avec lui et tout ce qui l’entoure. Les cons appellent les cons. Vous ne pouvez avoir d’amis intéressant qui supportent un lourd. Gloup ! A la votre !

Vous collez un mec qui ne vous aime pas ? Foutez lui la paix. Ca ne marchera jamais, faites vous une raison. Vous allez juste l'énervez toujours un peu plus. Hum, ça fait du bien !

Je ne suis ni frustré, ni énervé. Juste profondément lassé par tant de médiocrité humaine. Ces petits conseils émanent d’une grande expérience, et d’une écoute aigue des gens qui comptent beaucoup pour moi. Ils sont valables dans tous les cas et pour les deux sexes.

Etant un homme, je suis plus touché par les femmes. Mais je suis certain que vous aussi mesdames ressentez la même chose. On est tous et toutes des mystères pour le sexe opposé, mais faut pas trop déconner, non plus !

Soyez francs et franches. Et cessez d’avoir peur de vos sentiments. Il / Elle vous plait ? Dites le lui, sincèrement, gentiment et sans méchanceté aucune. Arrêtez de le blesser et arrêtez de vous blesser…

Il / Elle vous tente pour une nuit ? Quoi de mal à cela. L’inquisition n’existe plus, à partir moment où vous prenez vos précautions, amusez vous bien.

Il fut un temps où je me reconnaissais pleinement dans cette description, on se croit fort. Intouchable presque. Comme une sale histoire qui recommence toujours. Un cercle vicieux. Tourbillonnant, on s’y sent aspiré. Une spirale. Et un jour on tombe sur une personne formidable. Elle vous aide, vous sauve. Même sans le savoir, elle est un point de repère.

J’ai vraiment une chance formidable !