Il existent certains termes qui rendent un banquier ou un homme d’affaire complètement marteaux. Internet, flexibilité, UML, programmation, sécurité… Dès qu’ont les murmure du fond de notre bureau, ils rentrent en transe.

Presque compulsif, ils sortent tout en sueur, hurlement à l’appui. Vous regarde avec des yeux aussi pétillants que ceux d’un affamé devant un buffet garnis. Aujourd’hui, j’ai fait une expérience intéressante.

Depuis un certain temps, j’avais remarqué qu’un collègue, sûrement un peu plus ennuyé qu’un autre, me regardais de temps en temps d’un air interrogateur. Toujours le premier à s’inquiéter de mes sautes d’humeurs vis-à-vis de la stupide machine en face de moi. Je l’aime bien moi cette machine, elle remplit mon comte en banque en fin de mois. A force de le voir déambuler bêtement devant mon bureau, je lui ai proposé de venir jeter un œil sur ce que je faisais.

J’ai cru déceler en lui une étincelle d’émerveillement. Ou était-ce de l’ennuis encore plus profond que celui qui l’habite d’habitude, je ne saurai vraiment dire.

Toujours est-il qu’après un petit quart d’heure d’explications, je l’ai un peu poussé à écrire son premier programme. Un truc tout bête. Faire rebondir une balle sur un écran.

Rien de bien méchant. Cette tache n’en demeurait pas moins insurmontable pour lui. La bouche bé, il me regardait tristement comme un chien qui aurait fait une bêtise. Je me moque un peu, mais dans le fond, lui serait assez rapidement capable de faire mon boulot. Alors que moi, le sien. Je ne pourrai jamais, même avec la meilleure volonté du monde, dessiner quoi que ce soit sur du papier.

Artiste comme je suis !

Ca ne lui a pas prit fort longtemps. Il m’a dit que c’était un truc à prendre et que cette initiation lui avait plu. Comme quoi… Et puis ça m’a permis de ne pas trop bosser pendant une heure …

Que du positif quoi !

Je me suis essayé à la cuisine hier soir, elle est bien défendue la cuisine française avec moi, je vous le dis. Si elle n’était pas venue prévenir le désastre, on aurait sûrement été mangé au resto. On moins on s’est bien marrés. Surtout elle.

Me voyant gesticuler dans la cuisine. Tantôt la tête dans le manuel de cuisine, tantôt la tête dans le dictionnaire. Parce qu’il faut bien l’avouer. La cuisine, c’est comme une langue étrangère pour moi. Et pas doué pour celle là en plus.

Elle m’a sauvé, alors du coup je suis allé chercher un DVD qu’on a regardé sous la couette, pour m’excuser d’être si mauvais en cuistot !

Elle m’apprendra qu’elle m’a dit ! Elle a bien du courage….