En amour en tout cas, l’imbécile est celui qui n’y croit pas. J’étais cet imbécile et je m’en rends compte qu’aujourd’hui. J’ai brisé la seule règle que je m’étais fixée bien des années auparavant ; je commence à m’inquiéter d’elle. Elle, c’est ma douce. Ca peut très bien aussi être ma vie. Je n’arrive plus vraiment à les dissocier… La seule chose qui m’inquiète chez elle, c’est son absence…

Je hais ces matins sans soleil ou elle se lève plus tôt que moi. Moment de panique ; juste l’amnésie matinale. Je m’en souviens maintenant, elle devait partir avant moi. Je sens son odeur, délicate et sensuelle qu’elle a laissé traîner par amour dans les draps. Toujours un petit mot. Quelques fois bien caché, toujours adorable. C’est bon, j’en suis sur maintenant, ce n’était pas qu’un rêve.

Je n’ai plus qu’a ma lever, prendre une douche et à aller bosser. Une dizaine d’heures sans elle qui me paraissent  s’éterniser.

Juste avant de pouvoir la tenir dans mes bras. Couvrir son cœur de baisers, raconter ma journée aux moindres recoins de son corps ; la sentir amusée, tendue, excitée, joueuse, quelque fois intriguée mais toujours confiante, la voir s’abandonner à moi, plaisir intense… Infini moment ou chaque centimètre carré de son corps n’est que plaisir et amour…

Respirer son cœur jusqu'à la dernière note d’une symphonie partagée ; et recommencer jusqu'à l’épuisement.

Et là, blotti dans mes bras, un sourire de sa part me suffit. Les mots sont impuissants dans ces cas là. Juste des regards, des envies, des plaisirs…

Ensemble nous parcouront la pente douce et délicieuse qui nous conduit de la volupté et de l’amour à la réalité.

La vie n’est qu’un cycle, et quand je croiserai de nouveau un être humain, je lui dirais : « L’amour existe ; je l’ai rencontré. »